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Apprendre à apprendre (Robert Dilts)

Formation PNL pour les enseignants

SYLLABUS

Apprendre à apprendre, Robert DILTS - Bruxelles, 7 - 9 mai 1993. Texte retravaillé par M. Simonis - avril 1995

Apprendre, c’est le meilleur moyen de s’adapter au changement. Améliorer les processus d’apprentissage favorise le changement. Cela est valable non seulement pour les individus, mais aussi pour les groupes, les institutions, les entreprises. Beaucoup de systèmes destinés à enseigner sont en difficulté d’apprentissage et beaucoup d’organisations d’apprentissage doivent devenir des organisations en apprentissage, parce que le monde est en phase de changement et il est nécessaire d’apprendre comment s’adapter à ces changements : à une nouvelle culture, à de nouveaux objectifs, à de nouvelles manières de faire, d’enseigner, de produire...

PLAN DE L’ARTICLE

1. LA MÉTACOGNITION
2. FIXATION D’OBJECTIF PROCHE
3. FEEDBACK (Voir article à part)
4. LE CYCLE DE L’APPRENTISSAGE
5. STATÉGIE POUR UN OBJECTIF PROCHE
6. CONDITIONS POUR DÉFINIR UN "TOTE" D’APPRENTISSAGE BIEN FORMÉ
7. EXERCICE : EXPLORATION DE VOTRE STRATÉGIE D’APPRENTISSAGE
8. LE MODèLE "ROLE"
9. QUESTIONNAIRE DU MODÈLE ROLE
10. PROCESSUS D’APPRENTISSAGE DYNAMIQUE
11. ALIGNEMENT DES NIVEAUX LOGIQUES D’APPRENTISSAGE
L’apprentissage est un processus qui dure toute la vie.
Les gens efficaces ont la capacité d’améliorer leurs capacités d’apprentissage.

Apprendre peut être défini comme la faculté de s’adapter au changement parce que c’est processus par lequel une personne change son comportement en vue de produire des effets différents dans son environnement.

Nous changeons nos comportements en connectant des expériences personnelles avec des références cognitives.

Beaucoup de personnes ont des “cartes cognitives” mais celles-ci ne sont pas connectées à des expériences personnelles, sensorielles. Dès lors, les cartes n’ont pas d’impact sur la vie, le savoir reste théorique et ne produit pas de changement adaptatif.

Beaucoup ont des expériences riches et variées mais ne savent pas les utiliser parce que celles-ci restent isolées : ils ne savent pas les connecter avec d’autres expériences antérieures ou faites dans d’autres domaines, ni les généraliser, les cartographier et les utiliser dans d’autres domaines de leur vie.

Apprendre à apprendre comprendra donc le développement d’un ensemble de stratégies et d’aptitudes visant à
 créer des cartes cognitives,
 créer des expériences de référence,
 connecter les expériences aux cartes.

La capacité d’apprendre à apprendre est en relation avec deux domaines essentiels : la méta-cognition et la capacité à se fixer des buts accessibles : assez proche pour pouvoir être atteints dans notre environnement habituel mais pas trop pour éviter la banalité et maintenir l’intérêt.

LA MÉTA-COGNITION

La capacité de méta-cognitition est la conscience de notre propre processus de pensée. Ce n’est pas la “conscience de soi”. On associe souvent la conscience de soi à une réduction de l’efficacité (si je réfléchis à comment je fais, je ne ferai plus aussi bien) : c’est parce que la conscience de soi implique souvent un jugement sur sa propre performance. La méta-cognition est une conscience du processus de pensée ou d’apprentissage sans jugement de valeur, sans nécessairement se préoccuper du résultat de l’apprentissage.

La méta-cognition implique la conscience des étapes de notre processus de pensée.
Souvent, la méta-cognition viendra seulement à la conscience une fois le processus de pensée achevé. En rendant l’apprenant conscient de la façon dont il pense, la méta-cognition lui donne constamment la possibilité de valider ou corriger ses stratégies internes.

FIXATION D’OBJECTIFS PROCHES

Apprendre personnellement de manière continue requiert un certain degré de motivation. La motivation personnelle est renforcée et maintenue par l’adoption d’objectifs intermédiaires sur le chemin des objectifs plus vastes. La proximité de ces objectifs intermédiaires encourage et guide l’action. Les objectifs trop lointains ne mobilisent pas les efforts de manière efficace. Ils n’organisent pas les actions dans l’ici et maintenant.
La proximité des objectifs développe l’auto-perception de notre propre efficacité. Quand nos performances sont évaluées par rapport à des objectifs trop éloignés, nous sommes désappointés du fait du trop grand écart entre nos performances actuelles et le niveau de nos attentes.

Bandura et Schunk (1981) ont effectué une étude dans laquelle les enfants qui avaient un désintérêt et d’importantes déficiences en mathématique ont suivi un programme d’apprentissage personnel comprenant la mise en place,
 d’objectifs lointains (élevés),dans le premier sous-groupe,
 d’absence d’objectifs, dans le second,
 de sous-objectifs intermédiaires et rapprochés, dans le troisième.

Ils ont observé, dans le premier sous-groupe, une mobilisation d’énormément d’effort au début puis un rapide essoufflement, dû à la perception du fossé entre les performances obtenues et l’objectif visé.
La détermination d’objectifs plus lointains n’a pas eu d’effets démontrables.

Dans le second groupe, il ne s’est rien passé, tandis que dans le troisième, ils ont constaté une courbe croissante de l’apprentissage.
Grâce aux objectifs intermédiaires, les enfants ont rapidement progressé dans l’apprentissage personnel, ont acquis une maîtrise certaine des opérations mathématiques et ont développé un sens plus fort de leur efficacité à résoudre des problèmes arithmétiques.
En plus des autres bénéfices, la proximité du but a favorisé une connaissance plus précise de leurs propres capacités, reflétées dans une grande congruence entre leur appréciation de l’efficacité en mathématique et la performance mathématique qui s’en est suivie Généralement, les enfants placés dans les autres conditions de travail ont exprimé leurs doutes concernant leurs capacités et ont démontré peu d’intérêt spontané à résoudre des problèmes mathématiques.

Les gens apprennent en découpant et en organisant les étapes en séquences. Trouver la taille appropriée de découpage (chunk) pour l’acquisition d’une capacité particulière est essentiel.

Pour produire du changement, pensez à faire trois choses :
découper, découper et découper !

FEEDBACK

Il semble évident que d’une façon ou d’une autre le feedback soit le premier mécanisme de l’apprentissage. Les études sur le feedback dans l’apprentissage nous permettent d’établir certaines règles :

VOIR l’article sur le "FEEDBACK, un document sur l’évaluation"
les cycles de l’apprentissage

LE CYCLE DE L’APPRENTISSAGE

STRATEGIE POUR UN OBJECTIF PROCHE (par exemple un objectif d’APPRENTISSAGE)

Exercice PNL par 2 : un guide et un explorateur (sujet).

1. IDENTIFIER OU CRÉER UN BUT QUE L’ON DÉSIRE ATTEINDRE..
Se choisir un objectif d’apprentissage. Tout objectif implique un apprentissage. Donc n’importe quel objectif fera l’affaire, parce qu’il nécessite d’avoir à apprendre une série de choses. (Cf par exemple l’objectif "être en meilleure santé".)

2. TRACER UNE LIGNE DU TEMPS sur le sol : situer l’Etat Présent, le passé et l’Objectif Désiré (futur).

3. FAIRE UN SAUT MAGIQUE DANS LE FUTUR.
3.1. Le guide aide le sujet, l’explorateur, à entrer bien concrètement, sensoriellement dans ce futur de l’Objectif atteint. (voir, entendre, sentir ce que ce sera d’avoir atteint ou accompli son objectif)

3.2. Il lui pose alors cinq questions : le sujet y apporte des réponses brèves : prendre juste un moment (c’est pour lancer le processus).
1. quelles sont les raisons qui t’ont fait désirer cet objectif ?
2. comment est-ce pour toi, maintenant que tu l’as atteint ? (VAKO) (Cf. 3a).
3. comment sais-tu que tu y es ? (à quoi reconnais-tu que tu l’as atteint ? (VAKO)
4. qu’as-tu fait pour y arriver ?
5. y a-t-il des implications écologiques (des conséquences pour toi et pour les autres) et cela est-il OK ?
(sinon, ajuster l’Objectif)

4. SUBDIVISION EN OBJECTIFS INTERMEDIAIRES.
Le sujet se tourne physiquement vers son passé, et se demande "qu’ai-je dû faire juste avant pour arriver ici ? et juste avant ? et encore avant... et ainsi de suite jusqu’au moment présent, et en marchant d’étape en étape sur le sol vers l’Etat Présent.
Le guide l’aide par exemple par la question : "de quoi pourrais-tu avoir besoin juste avant d’atteindre cet objectif" ce qui aboutit à définir un "objectif intermédiaire". Aider le sujet à expérimenter physiologiquement (sensoriellement et posturalement) cet objectif intermédiaire et les pensées qui y sont associées.
A chaque pas vers l’Etat Présent, se re-poser la question "de quoi pourrais-je avoir besoin pour en arriver ici ?" et explorer l’état physiologique et cognitif associé.à l’objectif intermédiaire.


S’assurer d’établir au moins trois objectifs intermédiaires entre l’État Présent et l’Objectif désiré.

5. RECYCLAGE DES RESSOURCES DÉJÀ PRÉSENTES.
5.1. Dans l’État Présent se demander : "Quelles sont les ressources dont j’ai besoin dans ce travail “comme si”, pour me permettre de gérer les défis que j’ai rencontrés dans l’accomplissement de mon objectif et pour m’aider à atteindre chaque objectif intermédiaire ?"

Regarder le passé et se demander : "quelles capacités, ressources, expériences de référence, croyances, ai-je déjà mises en place dans ma vie qui vont m’être utiles pour passer les étapes nécessaires ?"
Explorer son histoire personnelle, en circulant sur la ligne du temps, identifier ces ressources, aller dans chaque État Ressource à l’époque où il est le plus tangible (ressentir l’État - adopter sa physiologie - éventuellement ancrer).
Faire cela jusqu’à ce qu’on ait identifié les ressources qui ont aidé à atteindre chaque étape.

  • Eventuellement, examiner les objectifs intermédiaires à des niveaux différents : quoi (comportement), comment (capacités), pourquoi (croyances), etc

5.2. Revenir à l’État Présent. Marcher le long de la ligne du temps tourné vers le futur en amenant les ressources dans les étapes du chemin vers l’Objectif. Transporter les ressources dans chaque objectif intermédiaire. (éventuellement, utiliser l’ancrage pour cela).
5.3. Retour en arrière à l’État Présent, et refaire encore une fois le "recyclage" des Etats-ressources sur le chemin vers l’Objectif (plus rapidement).

COMMENTAIRES

Les enfants apprennent énormément en "modélisant" (le cadet apprend plus vite parce qu’il a observé l’aîné). Il faut juste leur rappeler ce qu’ils ont déjà appris, les connecter avec leurs expériences de référence, avec des processus d’analogie : "tu vois, ceci, ça ressemble à cela que tu as déjà réussi".
Ils ont des expériences de référence.et peuvent se reconnecter à elles.

En âge scolaire, les problèmes sont le plus souvent les croyances limitantes et pas des problèmes d’apprentissage.

L’exercice présuppose que le chemin est constitué d’étapes et d’expériences : c’est un chemin de micro-étapes, de subdivisions découpées et mises en séquence. Il est basé sur deux processus :
1. découper
2. séquencer.
On peut ajouter les ancrages à chaque ressource et faire un enchaînement.
Le fait de créer ce chemin est une "macro-stratégie".
Mais il y a aussi des "micro-stratégies". L’une d’elle serait de trouver
comment je peux faire de cette expérience un "modèle cognitif" qui me permettra de transférer telle ressource dans un autre domaine, ou pour activer cet Etat-ressource lors d’une étape (vers un autre objectif) où j’en aurai besoin.

CONDITIONS POUR DEFINIR UN "TOTE" D’APPRENTISSAGE BIEN FORMÉ.

1 Définissez le but d’apprentissage en termes positifs. Exprimez verbalement (et par écrit) de ce que vous voulez par opposition à ce que vous ne voulez pas.
Questions : Quel est le but de ton apprentissage ? Quel est l’objectif du système pour ton apprentissage (les implications pour ceux avec qui tu vis, travaille...) ?

2 Définissez les effets attendus de votre but ou de l’atteinte de l’état désiré.
Questions : Qu’auras-tu lorsque tu atteindra ton but ? Quels seront les besoins satisfaits à long terme ? Pourquoi le système veut-il ce but ?

3 Représentez le but ou l’état désiré dans toutes les modalités sensorielles.
Questions : Quelles images, sentiments et sons (odeurs et goûts) associes-tu à ton but ? Donne un exemple concret de ton but.

4 Définissez le(s) test(s) et indices sensoriels qui indiquent une progression vers votre but ou état désiré.
Questions : Comment, spécifiquement, sauras-tu si tu vas vers ton but ou si tu t’en éloignes ? Comment, spécifiquement, le formateur ou quelqu’un d’autre saura si tu vas vers ton but ou si tu t’en éloignes ?

5 Spécifiez l’ensemble des actions ou des opérations que vous mettez en place en vue de l’accomplissement du but.
Questions : Spécifiquement, que feras-tu pour accomplir ton but ? Quel est ton plan d’action ?

6 Définissez les implications écologiques (effets systémiques) du fait d’atteindre le but. Prenez le point de vue de quelqu’un (ou celui d’une autre part de vous même) qui sera concerné par le résultat et qui pourrait influencer l’accomplissement de votre but.
Questions : Qui d’autre pourrait être affecté par ton but et comment pourraient-ils être influencés ? Comment les autres (ou autres parties de toi même) perçoivent et réagissent vis-à-vis de l’accomplissement de ton but, de tes actions ou plans mis en oeuvre pour atteindre le but ?

7 Spécifiez et anticipez tous les problèmes et interférences qui pourraient se produire en accomplissant votre but et quels sont vos plans pour les solutionner.
Questions : Qu’est-ce qui pourrait t’arrêter sur le chemin de l’accomplissement de ton but ? Y a-t-il quoi que ce soit que tu pourrais perdre ou abandonner dans le fait d’atteindre ton but ? Quelles sont les ressources quetu peux mobiliser pour traiter ces problèmes et interférences possibles ?

dessin
EXERCICE PNL : EXPLORATION DE VOTRE STRATÉGIE D’APPRENTISSAGE.

Prenez quelques instants pour répondre aux questions suivantes de manière aussi complète que possible.

1. Identifiez dans votre passé quelque chose que vous avez été capable d’apprendre facilement et efficacement (un concept, un savoir faire...)

2. Quels étaient vos objectifs dans cette expérience d’apprentissage ? que pensiez-vous avoir quand votre but serait atteint ?
Quels étaient vos objectifs quand vous étiez en train d’appendre cela ?

3. Comment avez-vous su que vous aviez appris cela ? qu’avez-vous utilisé comme feedback pour savoir que vous l’aviez appris ?

4. Pendant que vous appreniez, quel genre de feedback utilisiez-vous pour savoir que vous faisiez un apprentissage efficace ?

5. Que faisiez-vous pour arriver à l’objectif ? Quelles étapes spécifiques faisiez-vous pour atteindre votre but ?

6. Comment avez-vous géré les difficultés et les résistances ?
Quelles étapes ou activités spécifiques faisiez-vous pour corriger votre action ?

LE MODELE ROLE

LES SCHEMAS MICRO-COGNITIFS

Le modèle ROLE est un processus de modélisation.
Le but du modèle ROLE est d’identifier les éléments essentiels du processus de pensée utilisés pour produire un effet. Il permet d’identifier les étapes clés de la stratégie mentale et le rôle que chaque élément a joué dans le programme neurologique entier. Ce ROLE est déterminé par les facteurs suivants
 Système de Représentation (ROLE),
 Orientation (ROLE)
 Connection (Links) (ROLE)
 Effet (ROLE)

1 Le système de représentation (VAKO) envisage celui des cinq sens qui est dominant dans une étape mentale particulière de la stratégie : Visuel (voir), Auditif (entendre), Kinesthésique (sensation), Olfactif (sentir), Gustatif (goûter).

Chaque système des représentation est apte à percevoir certaines qualités de base de l’expérience, notamment des caractéristiques comme la couleur, la luminosité, le ton, la sonorité, la température, la pression, etc, qui sont appelées sous-mentalités en PNL (étant chacun des sous-composants des systèmes de représentation).

2 L’orientation peut-être soit Externe, les systèmes sensoriels étant alors tous orientés vers les expériences du monde extérieur ; soit Interne, centrées sur les expériences construites ou les souvenirs.
Nous avons une “stratégie de réalité” nous permettant de distinguer, quand nous voyons quelque chose, si c’est dans le monde extérieur, dans notre mémoire ou dans notre imagination que nous le “voyons”.

3 Les connections (links) concernent la façon dont une représentation sensorielle est connectées à d’autres représentations dans une étape particulière. Par exemple quelque chose vu dans l’environnement externe (Ve) est-il connecté aux sensations internes (Ki), à des images (Vi), un souvenir visuel (Vr) ou à des mots entendus jadis (Ar) ? Il existe deux types de connections fondamentales : séquentielles ou simultanées. Les connections séquentielles agissent comme “ancrages” ou comme déclencheurs de sorte que des représentations se suivent l’une l’autre dans un enchaînement linéaire.

4 L’effet est le résultat ou la finalité de chaque étape dans le processus de pensée. Il en définit la fonction. Par exemple la fonction d’une étape pourrait être
 d’engendrer ou d’induire une représentation sensorielle particulière (j’ai envie de retrouver la sensation de me baigner dans une mer chaude),
 de tester ou d’évaluer une représentation sensorielle (ce vert que j’ai peint correspond-il bien à celui que je voulais) ou
 d’opérer un changement dans une partie d’une expérience (la peur quand je vois un chien) ou un comportement (je m’emporte quand j’entends la radio des voisins) qui est en relation avec une représentation sensorielle.
Les effets nous indiquent quelle partie du TOTE est relié à un système de représentation donné.

Questionnaire du modèle ROLE

Contexte (motivation)

Dans tel contexte, telle situation, pour tel sujet d’apprentissage, quels sont les aspects qui vous ont le plus stimulés à apprendre efficacement ?
Comment percevez-vous ces aspects motivants du contexte ou du sujet ?

dessin et exercice

PROCESSUS D’APPRENTISSAGE GENERATIF

L’exercice suivant a à voir avec "apprendre à apprendre". Il est basé sur la présupposition que plus on expérimente quelque chose plus on l’apprend.
Il y a des situations dont on tire deux , trois fois plus d’apprentissage que d’autres : c’est lié à la relation qu’on établit avec cette nouvelle information. L’information a d’autant plus de sens pour vous qu’elle est connectée à vos expériences.

Dans cet exercice, on va systématiquement connecter une chose apprise avec les différentes parties de sa vie : passé, futur, les différentes positions perceptuelles Soi - Autrui et l’auto-observation (qui est de la "meta-cognition".

On va fabriquer un espace qui réunit toutes ces positions et en faire une matrice spatiale, croisant passé-présent-futur avec perspective de l’autre, perspective de soi, perspective de l’observateur.

1. ÉTABLIR AU SOL LA MATRICE A 9 CASES

Ligne du temps


2. IDENTIFIER UN APPRENTISSAGE NOUVELLEMENT ACQUIS.
Aller dans la case centrale (première position (Soi) au Présent), bien "s’associer" à cette position (être pleinement dans son Soi présent).
Choisir une nouvelle ressource, une nouvelle compréhension acquise, une nouvelle expérience de référence.
Note : on peut aussi utiliser le processus pour quelque chose d’ancien qu’on veut étayer plus solidement.
Expérimenter totalement la ressource dans cet espace, au présent.(VAKO).

3. Qu’est-ce qui se passe si je continue à avoir cela dans le futur ?
Aller dans le futur (Soi-futur), s’y installer, faire comme si on avait construit cette ressource à travers le temps : comment ça a changé quelque chose dans ma vie ? en prendre conscience, l’exprimer à voix haute. Le guide reformulera.

EXPLORATION DES DIFFERENTS ESPACES
a. A partir de chaque emplacement, être attentif à comment le fait d’apporter la ressource dans chaque espace élargit et enrichit l’expérience de la ressource.
b. A partir de chaque emplacement, se tourner vers la position centrale (Soi au présent), se voir là, à cette position et s’offrir un message ou une croyance qui aidera encore plus la ressource à s’enrichir.
"de cette position où je suis, je découvre que ... , voilà ce que j’ai appris et je t’en fais part".
c. S’associer de nouveau à la première position, au centre et se laisser recevoir le message de chaque autre positon puis décrire comment la ressource a été élargie et enrichie dans cette situation.

Concrètement, voici les questions que le guide peut poser pour conduire le sujet.

en position 1 (tourné vers le futur) :
 que se passerait-il si tu étais capable de développer cette capacité dans le futur ?
 fais un pas en avant.

en position 2 (tourné vers le futur) :
 identifie en quoi ça a modifié, développé ton expérience.
 retourne-toi. Fais face au présent. Regarde-le (la) : il (elle) vient juste d’acquérir cette ressource, et toi, tu l’as depuis longtemps. Dis-lui ce que ça te fait, comment c’est.

 reviens dans ton présent.
en position 1 (tourné vers le futur) :
 dentifie en quoi ce que tu viens d’entendre et d’expérimenter modifie ton expérience présente.
 identifie dans ton futur quelqu’un avec qui tu penses que tu seras en relation et avec qui tu imagines que ce sera chouette de lui transmettre ce savoir.
 va "dans ses chaussures", deviens cette personne et imagine-la ayant cette capacité.

en position 3 :
 En quoi est-ce différent de ce que c’est pour toi ?
 de là, retourne-toi vers la position centrale et dis-lui ce que tu as appris.

 reviens dans la position centrale, dans ton présent.

en position 1 (tourné vers le futur) :
 le guide rappelle ce que le sujet à récolté comme informations aux étapes précédentes. Et maintenant que tu apprends ceci de cette personne, qu’est-ce que ça change pour toi ?
 observe "toi" qui a cette capacité dans le futur et cette autre personne qui l’a aussi. Va dans cette position d’observateur futur.

en position 4  :
 Et toi, observateur, imagine que tu as aussi cette capacité. Qu’est-ce que tu apprends de cette expérience ? Est-ce bon pour toi ? Dis-le au "toi" qui est au centre (Soi- présent).
 Reviens dans la position centrale, dans ton présent.

en position 1 :
 pense maintenant à une personne, dans le présent, à qui tu pourrais transmettre cette ressource... Va dans cette position.

position 5 (tourné vers la position centrale)
 etc...
 Reviens dans la position centrale, dans ton présent.
en position 1 :
 deviens un observateur dans le présent, regardant à la fois cette personne et toi-même avec cette ressource... Vas dans cette position. (tourné vers la position centrale).

position 6

 etc...
 Reviens dans la position centrale, dans ton présent.
en position 1  :
 regarde dans ton passé, là où tu n’avais pas encore cette capacité (tourné vers le passé). Va dans cette position.

en position 7 (tourné vers le présent) :
 installe-toi dans cet endroit de ton passé comme si tu avais cette capacité, déjà, magiquement. Qu’est-ce qui change ? dis-le lui.
 Reviens dans la position centrale, dans ton présent.

position 1
 Si tu avais pu utiliser cette capacité avec quelqu’un d’autre dans le passé, la lui communiquer, ça pourrait être avec qui ? Vas dans cette position. (tourné vers le soi au passé : 7)

en position 8 :
 comment est-ce pour lui...
 Reviens dans la position centrale, dans ton présent.

position 1
 Enfin, l’observateur du passé, celui qui te voit dans le passé et l’autre personne, tous les deux avec cette capacité.

en position 9 (tourné vers le soi au passé : 7) : etc... Reviens dans la position centrale, dans ton présent.

4. RASSEMBLER LE TOUT. (en position 1)
A présent, prendre tous les apprentissages de ces différentes positions, toutes les ressources. Tourner autour de soi-même (360°), regarder chaque position et réaliser comment la ressource a été élargie, et toutes les choses qu’on peut faire avec ça.

ALLIGNEMENT DES NIVEAUX LOGIQUES D’APPRENTISSAGE

Préparation.
A choisit un objectif d’apprentissage (par exemple le même que lors de l’exercice de départ).
B découpe une feuille en 6 morceaux représentant les niveaux logiques et installe au sol, en les alignant, les différents niveaux.

1ère étape.
B guide A à travers les différents niveaux pour cet apprentissage (et l’accompagne le long de ces différents niveaux) :

1. “Identifie un endroit et un moment où tu veux faire cet apprentissage le plus efficacement ?"
Fais un pas en avant : VAKO.

2. Que vas-tu faire dans cet endroit, à ce moment ?
Un pas en avant :“si tu étais en train d’apprendre ce que tu veux apprendre, que veux-tu être en train de faire ? quelles actions ?” (obtenir une description de ce qu’A fait quand il apprend efficacement).

Pour chaque niveau :
  “Pense à un “mentor” (guide, conseiller sage et éclairé) pour ce type d’apprentissage, qui serait un bon coach [1]pour toi, à ce niveau ?
 “Deviens cette personne. Mets-toi dans cette situation d’apprentissage. Comme coach, que lui dis-tu ? que lui rappelles-tu (concernant ce niveau) ?
 retourne à l’intérieur de toi.

3. Fais un pas de plus. “Pendant que tu fais cela, que veux-tu être en train de penser ? quelles compétences veux-tu amener dans cette situation (créativité, concentration, logique...) (pensées qui tournent dans sa tête pendant qu’A fait cela). Quelles sont les capacités dont tu as besoin pour apprendre plus efficacement dans ces endroits et ces moments-là ?
 "Quel serait un coach, différent ou le même que précédemment, utile pour ces processus mentaux ? Sois ce coach."
 “Coach, que dis-tu à A pour ses processus de pensée ?

4. Croyances associées. “Fais un pas de plus. Pour que tu puisses penser efficacement, agir efficacement, quelles sont les croyances et valeurs qui vont soutenir cela ? pourquoi veux-tu apprendre ça en particulier ? Quelles sont les croyances qui te guident quand tu es un étudiant efficace ?
Qu’est-ce que tu crois à propos de l’apprentissage en général ?" (faire émerger les valeurs positives reliées à l’apprentissage en général et activer tous les aspects positifs.

NB. C’est à partir d’ici, généralement, que les émotions commencent à devenir importantes : “qu’est-ce que tu sens corporellement ?"
  "un coach éventuellement ?" Etc...

5. Identité. “Qui es-tu quand tu es un apprenant efficace ? Quel type d’apprenant es-tu ? quelle métaphore de toi-même en train d’apprendre efficacement ? (Donne-toi une métaphore de toi-même (serais-tu une éponge, un ordinateur, un film...)
  "un coach ?" Etc...

6. Quelle est ta mission en tant qu’étudiant ?, la finalité de tout cela ? qui d’autre sers-tu quand tu apprends efficacement ? quelle est la vision ou la représentation que tu poursuis en tant qu’apprenant ?

 "Quel serait un bon coach de ce niveau à propos de ce qui est ta mission, ta vision ?"

2ème étape.

Ancrer l’état (la physiologie) dans lequel on est dans l’espace “spirituel”.
B guide A afin qu’il prenne avec lui cette physiologie, l’expérience intérieure et le coach avec ce qu’il dit, pour aller dans l’espace “identité” afin d’expérimenter les deux espaces au même moment. “Prends conscience de comment cela accroît et enrichit ta représentation initiale de l’expérience de l’identité. “

B rappelle à A les éléments clés de chaque étape.

“Prends l’expérience de ta “vision” et de ton “identité” et mets-les dans l’espace “croyances” Note encore une fois comment cela accroît et enrichit ta représentation initiale de tes croyances et valeurs. “

“Prends tout cela et tous les coachs et va là où sont toutes tes capacités, tes compétences (rappeler lesquelles)” Expérimente comment cela élargit, change ou enrichit les capacités que tu expérimentes en toi.”

“Prends tout cela, vision, identité, croyances, valeurs et capacités, et amène-le là où elles commencent à être réalisées dans l’action, dans la réalité. Vois comment tes comportements sont le reflet et la manifestation des plus hauts niveaux qui sont en toi.”

“Amène tout cela dans cet ou ces endroit(s), ce moment ou ces moments d’apprentissage et expérimente comment tu es transformé et enrichi...”

“Et prends conscience que ceci est juste une opportunité, une occasion d’amener tous ces aspects de toi-même dans cette réalité, dans cette situation.”