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Trois portes d’entrée

Dans mes animations, j’utilise parfois cet outil pour aider chacun à se centrer sur les processus autant que sur les contenus d’une démarche.

Sur le mode le plus simple, n’importe quelle conduite peut être représentée par ce que la PNL (Programmation neurolinguistique) dénomme l’index de Computation. (Ce mot un peu barbare en français est une traduction littérale d’une expression anglaise)

"Ce concept conduit à distinguer, dans ce qu’une personne vit et/ou exprime :
 son Comportement Externe (C.E.)
 son Etat Interne (E.I.)
 ses Processus Internes (P.I.)
En termes simples : ce qu’on dit ou fait, ce qu’on ressent, ce qu’on pense.

• Le C.E. se rapporte à toutes les réactions comportementales observables de l’extérieur, que celles-ci soient verbales ou non, intentionnelles ou non, conscientes ou inconscientes.

• L’E.I. correspond à tout ce que la personne ressent. Il a trait aux sentiments, aux émotions et à leurs correspondants physiologiques.

• Le P.I. se réfère à la manière de penser. Il renvoie aux mécanismes cognitifs, évaluatifs et décisionnels à l’aide desquels nous structurons notre agir et notre expérience." (Monique ESSER, la PNL en perspective, éd. Labor, 1993, p. 8).

"Pour la PNL, les trois "pôles" de l’Index de Computation sont interdépendants et s’influencent réciproquement. C’est le système nerveux (...) qui permet la liaison entre tous ces niveaux et qui fait que tout changement de contenu et/ou de processus dans un des "pôles" de l’index de Computation influence immanquablement le fonctionnement des deux autres. Et c’est par ailleurs la complexité de cette interdépendance qui fait que nos communications opèrent toujours à de multiples niveaux, en intégrant messages verbaux et non verbaux. La plus grande partie des processus et des contenus qu’ils impliquent est inconsciente. "Seul le "pôle" du comportement externe de l’autre nous est accessible, ce qui signifie que tout ce que nous pensons au sujet du sens de son expérience ou à propos de ce qu’il ressent et pense est une interprétation, qui se doit d’être vérifiée auprès de notre interlocuteur" (M. Esser, p. 12).

Voyons à quoi cela peut servir.

C’est d’abord un filtre à travers lequel nous organisons et percevons notre réalité. Les gens privilégient souvent un des aspects, ou même le survalorisent au détriment d’un autre : par exemple, ne s’attacher qu’aux idées, et ignorer les sentiments ou les activités. Cet outil offre dès lors l’occasion de repérer la "porte d’entrée" privilégiée d’une personne, et c’est ce qu’avait développé Taibi Kahler, en Analyse Transactionnelle, dans son "processus de communication", avant que ceci ne soit repris par la PNL. Nous pouvons ainsi repérer le meilleur chemin pour communiquer avec une personne à partir de ce qu’elle privilégie dans sa "carte du monde", le modèle qu’elle s’est construit de la réalité : tel élève sera plus sensible à un discours parlant des actes et des comportements, tel autre à l’évocation de ce que ressentent les uns et les autres, le troisième sera plus réceptif si on lui parle en terme d’idées, de processus de pensée, de convictions, de compétences, etc. Il pourra même, si on lui parle de sentiments, se montrer totalement hermétique...

Dans une perspective plus éducative, cet outil permet alors d’attirer l’attention sur ce qui est survalorisé et/ou sur ce qui manque et d’aider l’élève à développer une vision harmonieuse et plus complète de la réalité.
C’est ce que nous visons d’ailleurs en utilisant cet outil dans nos animations.

Enfin, dans toute relation, chacun est présent avec ces différents aspects, et d’éventuelles zones aveugles. Dans une classe, dans un groupe, ouvrir sur les "pôles" manquants permet de gérer et d’aplanir les conflits.

Dans une démarche comme celle du texte codé (VOIR "Comment lit-on ? Un texte codé"), la réalisation d’un schéma grand collectif qui sera affiché et commenté, permet de clarifier les processus en jeu, les points communs et les différences, et constituera pour l’animateur comme pour les participants un bon feed-back du déroulement de la démarche, des obstacles et des facilitations rencontrés par chacun.

M. Simonis

NOTE :
• "Pour la PNL, le terme de communication renvoie à un éventail très large de processus psychologiques internes et externes, ce qui explique qu’elle prête autant d’attention aux messages verbaux que non verbaux, à l’implicite qu’à l’explicite, au conscient qu’à l’inconscient, au cognitif qu’à l’affectif, en se centrant plus sur des processus que sur des contenus.

La PNL s’intéresse à la communication parce que c’est essentiellement par des processus de communication internes et externes que nous structurons et modifions notre image du monde et notre comportement."

(d’après Monique ESSER, la PNL en perspective, éd. Labor, 1993, p. 7 à 9)

NOTE : un petit mot sur les émotions.
La PNL considère les émotions et les sensations qui les accompagnent comme des sources d’information qui nous renseignent sur la qualité de ce que nous vivons. Elles sont des moyens d’évaluation qui se fondent sur la satisfaction ou la non-satisfaction de nos valeurs. Dans cette perspective, nos émotions jouent un rôle essentiel de pilotage et elles doivent être distinguées des jugements que nous portons sur elles. (M. Esser, p. 10)
Dans le déroulement d’une démarche, elles donnent de précieuses informations sur ce qui facilite le processus d’apprentissage et sur ce qui le freine ou le bloque.